Résumé : | Le plus francophile des musiciens brésiliens, Márcio Faraco, maîtrise le temps comme un ami et propose son sixième album en quinze ans. Trois révolutions solaires après O Tempo, le Parisien d'adoption, installé dans la capitale depuis 1992, revient avec onze nouvelles compositions ciselées à la guitare et enregistrées dans la foulée avec le producteur Philippe Avril et un groupe de musiciens proches.Connu pour sa manière de distiller des chansons d'une voix douce et d'un jeu gracieux, Márcio Faraco est de ces artisans modestes, peaufinant leur savoir-faire sur la longueur, à la manière d'un JJ Cale du côté country. Sa guitare, la plupart du temps caressante, enveloppe des mélodies empreintes de bossa nova comme sur l'exemplaire « Perdão », ou de samba, à l'instar de « São Sebastião ». Ce façonnage, parfaitement réussi sur « Mundo Lélê », s'étend à l'ensemble de Cajueiro, tirant son nom de l'anacardier, l'abre produisant la noix de cajou, dont il est une belle métaphore. À deux reprises, sa langue d'adoption est privilégiée, sur la romance « Paris » et sur « Catalpa », interprété avec Sìan Pottok.Pour mener à bien sa récolte, Márcio Faraco s'est entouré de musiciens partageant une même discrétion et le goût de la belle note. Ces associés ont pour noms Philippe Baden Powell au piano, Lionel Suarez à l'accordéon musette, Laurent Vernerey et Gerson Saeki à la contrebasse et basse, Julio Gonçalves, Nicolas Montazaud et Zé Luis Nascimento aux percussions. Du bout de ses doigts d'orfèvre, Márcio Faraco sait ce que belle ouvrage signifie.Loïc Picaud - Copyright 2015 Music Story |